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Ex-Absentia
7 mai 2010

L’homme souvenir

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Nuit de tempête.

Le vent siffle,

et à genoux sur le plancher des souvenirs, fait crisser le bois de nos tristesses.


Dans la demeure de ses yeux clos,

L’homme souvenir

Entend la mer

Le grand, le bel, le sombre océan

La masure constellée de reflets

Qui lui dira de fuir

Ou de s’éprendre.

 



Nous sommes bien seuls finalement.

Sommes-nous bien, seuls, finalement ?

 



Dans la demeure de ses lèvres closes

L’homme souvenir

Bricole avec ses rêves

Des brins de riens mis bout à bout

Des bris de rires

Des traces de rendez-vous.



Dans la demeure de son errance

Assiste à la tornade muette des rêves

Privé du cri de son amour,

Privé de langage.

Ame sans foi, mutilée de silence

Qui ancre et estompe

Son corps de repentirs.

 

Le monde respire ou suffoque t-il ?
Est-ce de violence ou de tendresse qu’explose le ciel de ce soir ?
Est-ce de violence ou de tendresse que se relient nos jours ?



Nuit de tempête,

Le vent siffle,

Les arbres dansent avec la mélancolie.

Comme nous, plient sans rompre

Y risquent ce qui leur reste de sève

Y osent ce qui leur reste de vie.

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Commentaires
M
plier sans rompre ... n'est-ce pas ce qui fait notre force et notre humilité ... notre bonté<br /> <br /> Vos mots toujours comme un écho et c'est bon ... merci
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